Le parcours de Julie Richoz

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Julie Richoz © Estelle Hanania

JournalDesFemmes.com : Comment les Galeries Lafayette vous ont-elles démarché ?

Julie Richoz : Fraîchement diplômée de l'ECAL (Ecole Cantonale d'Art de Lausanne) en 2012, j'ai décidé de me présenter la même année au concours Design Parade 7 de la villa Noailles, que j'ai remporté. Située à Hyères, la villa Noailles organise chaque année, dans le cadre du festival Design Parade, un concours international ouvert aux jeunes designers. Jean Pierre Blanc, l'actuel directeur de la villa Noailles, est à la tête d'un véritable centre artistique et effectue un important travail de mécénat pour soutenir les arts comme la mode, la photographie, et bien sûr le design. Les Galeries Lafayette, en relation avec la villa Noailles, ont pour idée de supporter les lauréats du concours. C'est ainsi que j'ai eu la chance de faire cette exposition.

Gagner le concours vous a-t-il servi de tremplin durant les deux dernières années ?

Absolument. Remporter le concours m'a permis de recevoir une bourse de la Galerie Kreo afin de réaliser un nouvel objet et de participer à une résidence d'artistes à Sèvres, où j'ai travaillé la porcelaine. J'ai également collaboré avec le CIRVA (Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts), ce qui m'a permis de créer une série de vases colorés. Le vase est un objet fonctionnel, mais qui laisse place à la liberté et à la créativité du designer qui le crée. C'est un excellent exercice de style.  

En quoi votre travail fait-il référence au mouvement, thématique de l'édition 2014 des D'Days ?

Dans mon travail, la notion de mouvement est omniprésente. Elle se retrouve d'abord dans le décalage et le décroché de mes vases coques, objets fixes qui dégagent toutefois du mouvement. Je souhaitais que l'on ait envie de tourner autour du vase et que l'on découvre de cette manière les couleurs et surtout les formes, changeantes en fonction du point de vue que l'on adopte. En regardant de loin ou de près, différents détails apparaissent. De plus, le spectateur peut tourner autour du vase pour l'observer comme le souffleur tourne le verre pour le créer. Je trouvais intéressant d'exploiter ainsi l'idée du mouvement rotatif.

Avez-vous un matériau de prédilection ?

Je n'en ai pas. Tout dépend du projet dans lequel je m'investis. J'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir le verre car c'est un matériau que je ne maîtrise pas seule, sans le savoir-faire d'une tierce personne. J'ai beaucoup apprécié jouer sur les différents matériaux et les possibilités de chacun d'eux. J'aime quand le matériau vit, qu'il oscille entre finesse et épaisseur.

Quels objets seront présentés dans les vitrines des Galeries Lafayette et du BHV Marais?

Les vases coques y seront présentés, ainsi que des corbeilles qui constituent mon projet de diplôme d'il y a deux ans, des sculptures en papier aux lignes colorées, un organisateur de bureau qui fait aussi office de cadre d'affichage, et de grandes coupes tournées en porcelaine.

Quels sont vos projets pour 2014 ?

Plusieurs choses sont en cours. Mais je garde la surprise pour l'instant !