Qu'est-ce qu'une maison écologique ? Première partie : la maison performante

Des économies d'énergie à la récupération d'eau en passant par les capteurs photovoltaïques et les matériaux naturels, le terme "maison écologique" recouvre un ensemble de sens et de pratiques parmi lesquels il est parfois difficile de se retrouver. Afin d'y voir un peu plus clair, nous vous proposons de faire un état des lieux de la situation et de dégager quelques perspectives.

Habitat et environnement

La construction et l'énergie utilisée dans les bâtiments sont responsables d'une part importante de l'empreinte écologique des activités humaines. Le domaine du logement est lui-même responsable des deux tiers des consommations contre un tiers pour le secteur tertiaire.

En construisant des maisons écologiques, nous cherchons à réduire l'impact sur l'environnement et sur la santé des occupants de nos lieux d'habitation. Différents facteurs peuvent être pris en compte en fonction des objectifs que l'on choisit de se fixer. Par souci de clarté, nous avons réparti les principales tendances en trois grandes familles de préoccupations : la maison performante, la maison naturelle et la maison  bioclimatique. Il va sans dire que la solution idéale est à rechercher quelque part à la croisée de ces trois approches. A travers cette première chronique, nous aborderons le thème de la maison performante.

La maison performante

Comme toutes les constructions, une maison est utilisée pendant plusieurs décennies. La quantité d'énergie nécessaire à son fonctionnement (chauffage, production d'eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage...) aura donc une importance prépondérante dans son bilan écologique global. Dans une maison performante, on cherche à réduire au minimum les besoins d'apport en énergie en agissant sur deux facteurs : l'isolation de l'enveloppe et l'utilisation des systèmes économes.

Associées à des vitrages performants, l'isolation est le premier élément à prendre en compte lorsqu'on cherche à réduire les consommations d'une maison. Elle permet de limiter au maximum les pertes de calories vers l'extérieur, par conséquent la nécessité de leur renouvellement. La recette est relativement simple : plus on augmente l'épaisseur d'isolation, plus on est performant.

Pour limiter la dépense d'énergie, nous cherchons ensuite à utiliser des appareils toujours plus économes pour le chauffage, la climatisation, la production d'eau chaude et la ventilation. Grâce à l'éolien ou au solaire, il est aussi possible de produire localement de l'énergie.  Nous arrivons ainsi à réduire sensiblement les consommations, ce qui permet de diminuer à la fois nos factures et nos rejets de CO² dans l'atmosphère.

En mettant l'accent sur la performance, c'est donc principalement sur des aspects techniques que la législation se base pour évaluer la "qualité écologique" de nos logements. Ces critères restent  aujourd'hui prépondérants dans les différentes certifications (BBC, maisons passives,...) et la nouvelle Règlementation Thermique (la RT 2012) fixera très prochainement les nouveaux standards d'exigences en la matière.

>> Et aussi : Tout savoir sur la construction bois avec les architectes Luc Lacortiglia et Christophe Pinero de l'agence T3 Architecture

Images © : Elodie Rothan / Le Journal des Femmes