Parquet en bois : comment bien le choisir ?

La sensation tactile sur le parquet en bois est inimitable, il procure chaleur, plaisir et bien-être. Grâce au vaste choix d'essences dont nous disposons, il nous donne toute liberté de teintes, de motifs apportant une gamme très large pour tous les goûts et pour toutes les pièces de la maison. Comment bien le choisir ?

Chaque essence sera choisie selon la pièce où l'on souhaite le poser (du pin Douglas plus économique dans les chambres et du chêne pour les lieux de passage ou de lieux de vie, du châtaignier ou de l'acacia vitrifié ou verni pour les pièces humides…). L'idéal pour la finition d'un parquet écologique est de le laisser en couleur naturelle, avec une imprégnation avec de l'huile dure et une finition avec de la cire dure. On trouve aussi des vernis vitrificateurs écologiques, ou d'autres en phase aqueuse qui émettent peu de COV (composant organique volatile) ; il est nécessaire tout de même de bien aérer pendant et après le chantier.

Quatre paramètres déterminent un plancher en bois écologique : l'origine du bois, son conditionnement, sa pose et son traitement.

Le bois est un matériau certes durable, renouvelable, biodégradable et donc parfaitement écologique, mais à condition que la forêt soit bien gérée. Il existe deux labels d'éco-certification du bois, garantissant une gestion correcte :

  • le label FSC (Forest Stewardship Council ou Conseil de Soutien de la Forêt) pour les bois en provenance de pays tropicaux. Ce label est un des plus reconnus, signifiant une gestion écologiquement responsable, solidaire et économiquement viable des forêts. C'est une organisation indépendante d'entreprises du commerce ou de l'exploitation du bois regroupant 25 pays et 50 millions d'hectares de foret certifiées.
  • le label PEFC (Pan European Forest Certification ou programme européen des forêts certifiées) pour les produits de la filière bois français et européens. Ce label encourage une gestion respectueuse de l'environnement et surtout certifie une provenance de bois issus de forêts durablement gérées dans le temps.

Ces deux labels vous garantissent que le bois utilisé est issu de forêts "gérées durablement" ; ce qui signifie, entre autres, que les arbres sont replantés pour assurer un renouvellement des massifs forestiers. Les labels FSC et PEFC sont également apposés sur les meubles en bois et ustensiles en bois (bois de jardin par exemple..) dont le bois est éco-certifié. Quasiment tous les fabricants revendeurs de parquets proposent des gammes écologiques, pensez à leur demander expressément.

Concernant son origine, préférez les bois d'essence de nos régions ou européens, même en présence de l'éco-label FSC, car le transport pénalise fortement l'empreinte écologique de ces bois.

Disponible en abondance, le choix est vaste : chêne, épicéa, hêtre, mélèze, châtaignier, érable, frêne, pin, sapin...

Les bois durs sont préférables mais étant assez rustiques, il faut tenir compte aussi de l'esthétique recherchée. Les planchers les plus respectueux de l'environnement et de la meilleure qualité sont ceux en chêne, en châtaigner, en pin Douglas, en mélèze, en cèdre et en cyprès. En effet, ces bois subissent pas ou peu de traitements de par leur nature et les cycles de pousse sont généralement respectés.

Les bois thermo chauffés n'ont pas besoin de traitements non plus et ouvrent un choix plus large d'essences possibles.

Pour le choix de votre fournisseur, si vous le pouvez, il est préférable d'aller directement chez les fabricants (scieries). Cela vous permettra de faire un choix à la carte. Vous avez l'avantage d'avoir des bois non traités, sûrs de leur provenance et avec la qualité de conseils. Ce qui n'est pas toujours le cas des revendeurs, notamment des grandes enseignes, même si celles-ci proclament des engagements environnementaux. Ce qui permet en plus d'acheter du bois brut et de le traiter soi-même avec de l'huile de lin par exemple, plutôt que des parquets livrés apprêtés avec une laque ou un vernis au polyurétane.

Le traitement consiste à utiliser du sel de bore contre les champignons et insectes (sauf termite) et la putréfaction. Ce traitement est suffisant et très économique.

Dans tous les cas, privilégier la filière courte, celle qui provoque le moins de transport en s'approvisionnant proche de chez soi et non à l'autre bout du monde. Les bois exotiques sont donc plutôt à bannir, même avec l'éco label FSC.

Attention, un bois français ou européen ne signifie pas forcément transformé en France : il l'est parfois en Chine !

Le parquet massif à clouer est bien sur un must, posé sur lambourde (pose appelée "à l'anglaise").

Moins coûteux et très pratique en rénovation, il existe les lames constituées de trois couches collées et qui forment ce qu'on appelle un plancher flottant (c'est-à-dire non cloué sur lambourde). Les planchers flottants les plus courants sont constitués de panneau de particules ou de contreplaqué qui sont collés entre eux, avec des colles fortement nocives la plupart du temps. Le plancher flottant, constitué de deux lames en sapin et d'une couche d'usure en bois noble emboîtées entre elles ou collées avec des colles sans formaldéhyde et sans solvant, serait plutôt écologique. D'autant plus qu'il est généralement recouvert d'un isolant phonique en plaques de fibres de bois, ou rouleau en fibres de coco... Malheureusement, il est très difficile à recycler de par la quantité de ses composants imbriqués entre eux. Le parquet flottant est intéressant pour sa large gamme de coloris. Cependant, faites très attention à la composition des colles et des vernis ou autre produit polluants qui le recouvrent.

La pose du bois naturel est quant à elle délicate et ne s'improvise pas (il s'agit d'éviter les futurs déformations liées à l'humidité par exemple). Il est fortement recommandé de consulter un spécialiste (menuisier en bâtiment ou parqueteur) avant, éventuellement, de se lancer dans cette aventure.

N'oublions pas les bois et parquets de récupération.  Le bois souvent se bonifie avec l'âge : son aspect patiné et de caractère est inimitable sur les sols ou les murs. Le problème en est  l'approvisionnement : aléatoire. Cherchez sur Internet ou renseignez-vous auprès des centres de recyclage local et des antiquaires du bâtiment.